À l’heure où le tissu industriel français est en plein déclin, il existe des secteurs qui résistent à l’instar de l’aéronautique. En dépit de la conjoncture difficile, la filière continue de recruter si bien qu’elle attire la convoitise de nombreux jeunes. Quelle formation et quelle école pour travailler dans l’aéronautique ? Réponses.
Marché de l’aéronautique : état des lieux
Les spécialistes parlent du nouvel âge d’or de l’aéronautique qui se porte à merveille dans un contexte économique morose. Avec le vin et le luxe, elle représente le fleuron de l’industrie française en affichant une croissance de 4,4% tous les ans et cela, deux près de 20 ans. Le secteur a encore de beaux jours devant lui grâce à un doublement du trafic aérien d’ici 18 ans et l’augmentation de la fréquentation des vols. Il est aussi l’un des plus grands pourvoyeurs d’emploi en recrutant 190 000 personnes. Tous les ans, 15 000 individus intègrent la filière aéronautique et spatiale. Les salaires très attractifs expliquent notamment son succès auprès des travailleurs. En moyenne, il est de 40 000 euros par an et peut atteindre les 100 000 euros pour ceux qui sont au terme de leur carrière. Un autre élément qui justifie l’engouement des travailleurs repose sur la diversité des métiers proposés par le secteur.
Les métiers de l’aéronautique
Dans le secteur de l’aéronautique, il existe d’abord les métiers intervenant dans la conception à l’instar de l’ingénieur en systèmes embarqués, le dessinateur ou l’ingénieur-calcul. Puis, on retrouve ceux qui interviennent dans la fabrication comme le monteur-câbleur, l’ajusteur-monteur ou encore le préparateur méthodes. Vient ensuite le domaine de la commercialisation avec l’ingénieur d’affaires ou le technicien support-clients. Enfin, en matière de maintenance, il existe le mécanicien moteur ou le technicien de maintenance aéronautique. Tous ces professionnels sont en charge d’élaborer, produire, vendre et entretenir des avions, des hélicoptères, des satellites, des lanceurs spatiaux, des missiles ou même des drones. Les formations en aéronautique s’articulent essentiellement autour des sciences et technologies de pointe notamment la physique, l’électronique, la mécanique, le génie industriel ainsi que la robotique. Il n’est pas nécessaire d’être ingénieur pour exercer dans le milieu. À la fin du collège, un étudiant peut par exemple opter pour un bac pro spécialisé en aéronautique ou pour un CAP aéronautique.
Où étudier ?
Pour devenir ingénieur dans l’aéronautique, il suffit d’intégrer les 5 écoles existantes dans le pays. À commencer par l’École nationale de l’aviation civile sise à Toulouse qui forme notamment les ingénieurs, les techniciens, les contrôleurs aériens ou encore les pilotes. Puis, il y a l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace qui s’impose comme un pôle européen de formation dans l’aéronautique. À Levallois-Perret, l’École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile propose des diplômes non seulement dans l’aéronautique, mais aussi dans les transports en général. À Poitiers, l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique est intéressante pour ceux qui envisagent plutôt d’œuvrer dans la recherche. Enfin, on retrouve l’Institut polytechnique des sciences avancées qui s’adresse à ceux souhaitant devenir cadres supérieurs ou ingénieurs.
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