Focus sur les entreprises industrielles

Faisant partie des premiers pays ayant connu la Révolution industrielle au XIXème siècle, la France est vite devenue une puissance majeure dans le monde. Cependant, ce secteur n’est plus aujourd’hui ce qu’il était et connaît un déclin progressif. On fait le point sur le sujet.

Entreprise industrielle : définition et fonctionnement

Par définition, une entreprise industrielle est une société spécialisée dans la production de biens ou de services. Une entreprise dite « de services » produit des biens immatériels comme dans les secteurs de la banque ou des assurances. Lorsqu’elle est dite « de production », elle se lance dans la fabrication de biens matériels (plus de détails sur Le Mag de l'Entreprise). C’est le cas de l’industrie textile ou automobile. Une entreprise industrielle peut être une PME et avoir donc moins de 500 salariés ou être une grande entreprise et compter dans ce cas plus de 500 salariés tout en ayant plusieurs filiales.

Comme toute organisation, elle doit être dotée d’une structure claire constituée de plusieurs fonctions : fonction commerciale (distribution, marketing, SAV, commercialisation…), fonction ressources humaines (gestion globale des employés), fonction administrative (investissements, gestion comptable, gestion financière) et fonction technique (conception du produit, production, industrialisation, etc.). Au début du siècle, les entreprises industrielles étaient adeptes de l’économie du produit. Avec la rude concurrence, elles sont aujourd’hui obligées de s’orienter vers une économie de marché en prenant en compte les exigences du client et en assurant la qualité du produit vendu au juste prix et livré dans le respect des délais.

L’entreprise industrielle en chiffres

En France, l’industrie représente à peu près 12,4 % du PIB contre 8,7% au Royaume-Uni et 20,3% en Allemagne. Elle emploie jusqu’à 2,7 millions de personnes en 2016. Les secteurs qui sont les plus dynamiques sur le marché du travail sont l’agroalimentaire avec 550 000 employés et la métallurgie qui emploie 380 000 personnes. Globalement, le chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière s’établit à 870 milliards d’euros. Là encore, c’est le secteur de l’agroalimentaire qui génère le plus d’argent avec un chiffre d’affaires de 180 milliards d’euros. L’automobile continue aussi d’être performante enregistrant 101,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Au total, le pays compte 235 000 entreprises industrielles spécialisées dans différents domaines pour ne citer que la réparation, les produits manufacturés, le papier, le bois, l’installation, l’agroalimentaire ou encore l’imprimerie. Ces sociétés sont très actives en matière d’investissement puisqu’elles ont injecté jusqu’à 28,5 milliards d’euros.

Évolution de l’industrie en France

L’industrie française n’est plus ce qu’elle était. Si elle était un fleuron en Europe, vers les années 1970, elle a commencé progressivement à s’essouffler et se fait détrôner par le secteur tertiaire. En l’espace d’une vingtaine d’années, le poids de ce marché sur le PIB est passé de 17% au 12,4% actuel. La dernière décennie a été marquée par la fermeture de plusieurs usines partout sur le territoire ayant entraîné la perte de plusieurs millions d’emplois. Les seuls secteurs qui continuent à bien se porter sont représentés par le luxe, les vins et l’aéronautique (source). Pour pallier ce phénomène, le gouvernement a lancé en avril 2019 le Pacte productif pour le plein-emploi qui vise à relancer l’industrie française en améliorant notamment les compétences et les formations, en favorisant l’innovation technologique et en travaillant sur la fiscalité.